FORMATION : Les éléments-clé d’un bon formateur
(2ème
partie)
Dans la
première partie de cet article, nous avons abordé les qualités d’adaptation
et de connaissance du sujet.
Mais on ne saurait parler de
connaissance sans aborder l’aspect de la vulgarisation.
Rendre un concept, une idée, compréhensible, donc accessible, ne
se fait pas en utilisant un langage vulgaire. C’est plutôt l’illustrer avec des mots simples
qui frappent l’imaginaire, qui sont directs et qui vont droit au but. C’est une méthode toujours productive pour
communiquer. Elle permet l’élimination d’interprétations erronées et a
l’avantage d’être beaucoup plus claire, donc plus efficace. Pour pouvoir
bien vulgariser un sujet, il faut par contre bien connaître la langue et ses nuances. Plus
la connaissance de la langue est approfondie, plus il nous sera facile de
transformer notre contenu et le rendre accessible aux participants de la
formation.
Nous avons beau connaître un sujet en profondeur, si
nous ne sommes pas en mesure de pouvoir l’expliquer avec des termes simples,
malgré toute la connaissance au monde, nous ne serons pas un meilleur formateur
pour autant. Un concept, une idée, une situation peut déjà être
passablement complexe dès le départ ; si nous tentons de décrire le tout avec
des mots et/ou termes également complexes, nous rendrons ce concept, idée ou
situation complètement incompréhensible. Certains diront que l’utilisation
d’un langage courant et accessible est préférable dans
la plupart des cas. Moi je vous dis, dans TOUS LES CAS, peu importe si vous
donnez une formation à un groupe d’ingénieurs ou
à un groupe de jeunes travailleurs journaliers.
Par exemple, si nous parlons
d’énergie et que nous proposons un nouveau type de centrale, nous pourrions
facilement dire :
« Cette thermodynamique produit plus de 15 000 MW par an. » Ce
qui entre vous et moi peut ne pas signifier grand-chose. Par contre, si nous
disons : « Ce nouveau type d’appareil produit suffisamment d’énergie
pour alimenter une ville comme Longueuil pour une année entière » il est
beaucoup plus facile de comprendre instantanément les bienfaits d’une telle
technologie.
Le
dernier aspect sur lequel je m’arrêterai aujourd’hui est l’attitude du
formateur. L’attitude est une clé fondamentale de tout bon
formateur car c’est l’élément qui cimente tout le reste mentionné jusqu’à
présent.
Nous avons beau être adaptatif,
posséder une connaissance approfondie sur un sujet, avoir une bonne érudition,
si nous n’avons pas l’attitude, la formation dispensée risque fortement d’être
ennuyante ou tout au moins, ne pas connaître le succès qu’elle devrait.
Un
bon formateur, j’entends ici un formateur professionnel, se doit
d’être enjoué, accueillant,
dynamique
et posséder
beaucoup d’énergie qu’il peut transmettre à son auditoire. Il n’y a rien de
plus morbide qu’un formateur/professeur assis à son bureau devant son écran ou
son livre et qui se met à réciter sa lecture mécaniquement. Ce n’est pas
engageant, ni motivant. Personnellement, je n’aurais pas vraiment envie de
poursuivre ma formation ou d’assister à de nombreux cours de ce genre.
D’un autre côté, le formateur qui se tient debout, bouge,
sourit et créé une interaction entre lui et les participants, où les
gens s’amusent et apprennent ce qu’ils ont à apprendre, cette personne n’aura pas à se
soucier du taux de participation de ceux qui s’inscrivent à ses formations.
Également, je crois que tout
bon formateur se doit de posséder un bon sens de l’humour, approprié et de bon goût. Je me souviens d’une professeure
de français en première année du secondaire qui était toujours sérieuse comme
un paon dans ses cours et qui, à quelques occasions, se permettait une blague
extrêmement plate et vieille que tout le monde connaissait mais qui, pour elle,
était si drôle. Nous levions les yeux au
ciel et décrochions pendant quelques minutes, le temps de « revenir »
de cet épisode. L’humour est une manœuvre efficace pour désarmer la gêne, les
moments lourds, les silences prolongés, et ainsi de suite. Bien utilisé, il
est un complément agréable pour établir une atmosphère cordiale, chaleureuse et
remplie de complicité.
Il serait difficile de conclure ce blogue sans parler
de respect
et de contrôle dans l’attitude du formateur. Ces deux aspects sont
intimement liés et ont une grande influence sur le déroulement de la formation.
Un formateur professionnel sait pertinemment bien que tous ne possèdent pas les
mêmes aptitudes et ne fonctionnent pas au même rythme. Tout bon formateur se
doit donc de demeurer respectueux envers les personnes auxquelles il enseigne
et vis-à-vis les situations auxquelles il fait face, et ce, peu importe les
circonstances. D’ailleurs, si nous connaissons bien la langue, nous nous
rendons vite compte qu’il nous est possible de dire toute chose en demeurant
« politiquement correct », ne serait-ce qu’avec l’ajout d’un simple
sourire. Une fois le respect bien établi, il est facile
de contrôler la formation, de l’orienter vers des objectifs communs et
d’assurer une participation partagée équitablement entre les gens qui la
suivent.
Au niveau du contrôle, mon
expérience personnelle m’a appris il y a longtemps qu’il valait mieux, et de
loin, demander aux participants comment ils voient leur formation et de leur
demander quelle est la part d’implication qu’ils comptent y mettre ; quelles
sont les activités qu’ils aimeraient, ou non, effectuer au sein de celle-ci.
C’est une meilleure approche et cela permet une bonne combinaison entre ce que
les deux parties entendent faire afin d’en accomplir les objectifs. Au lieu de
chercher à imposer votre façon de faire, même si vous savez pertinemment bien
que votre méthode fonctionne, laissez toujours le choix à ceux qui suivent votre formation.
Après tout, le client n’a-t-il pas toujours raison ?
Au plaisir de se reparler dans un
prochain article,
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Louis Carle
Directeur
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